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La mobilité urbaine

Vaste sujet…

A la rédaction d’Action Responsable, nous nous posons la question de la circulation en ville. Nous en discutions encore hier… Quels avenirs pour nos déplacements ? Est-ce raisonnable voire responsable de posséder une voiture ? Faut il passer à la voiture électrique ? comment se déplacer en mobilité dite “douce” ?… Comment les pouvoirs publics s’empare de la question ? Comment le secteur privé s’organise-t-il ?

Bref, beaucoup de questions mais aussi autant d’avis différents sur ces questions et des projections très diverses.Vaste sujet…

Chaque question pourrait être traitée à part et mériterait un article dédié mais je vais ici proposer un état des lieux et mon point de vue parisien alimenté par mes lectures. Le sujet m’intéresse et je m’interroge aussi sur mes propres mode de déplacements. La mobilité est un sujet riche et qui évolue extrêmement vite. Si on sort du cadre urbain et de manière générale, nous nous déplaçons de plus en plus. La mobilité est au coeur des civilisations humaines.

Evolution

La majeure partie de ces transports reposent (depuis 100 ans) sur les combustibles fossiles. On parle de charbon, de gaz mais surtout de pétrole. Ce sont des matières qui ont plein d’avantages. Elles sont facilement transportables et ont un rendement très élevé, elles brûlent extrêmement bien. Et c’est aussi le problème, elles brûlent trop bien, et en même temps réchauffent notre planète, la pollue etc. Nous en sommes encore extrêmement dépendants. Imaginez un peu si le pétrole disparaissait demain je ne vous raconte pas le désastre humain !

Les énergies fossiles ont permis à l’humanité de se développer jusqu’à présent. La croissance démographique a plus que doublé depuis 1900 et les transports ont connu une croissance spectaculaire pour accompagner les besoins de croissance économique et démographique.

Un être humain parcourait en moyenne 1 000 Km en 1900. Aujourd’hui il parcourt 14 000 km par an en moyenne !. Un facteur 14 donc qui en dit long sur la vitesse d’évolution de notre technologie. Facilité par notre économie et, en même temps, au service de celle-ci ! Car l’un alimente l’autre. Le rendement économique facilite l’innovation et la production de modes de transports toujours plus performants. Les modes de transports alimentent à leur tour l’économie en facilitant les échanges. Bref, vous avez compris…

Comment se déplace-t-on ? et comment se déplacerons nous ?

Nous nous déplaçons donc toujours plus vite, ce qui semble réduire les distances. Nous parvenons donc à maintenir une économie complètement globalisée grâce aux énergies fossiles. Le village d’antan est désormais largement élargi, nous nous déplaçons pour travailler et pour visiter. Les habitants de nos villages de 1900 travaillaient localement et ne visitaient pas les Maldives bien entendu. Aujourd’hui nous avons les 2 roues, les voitures, les trains, les avions, les bateaux qui nous permettent d’aller plus loin plus rapidement et, ainsi d’ouvrir des possibilités.

Mais nous savons aussi que ce système reposant sur les combustibles fossiles ne tiendra pas éternellement. 50 ans ? 100 ans ? qu’importe, nous jouons la montre et comprenons désormais l’urgence de s’organiser pour développer des alternatives aux énergies fossiles car les stocks sont limités et les enjeux humains colossaux. mais je m’égare…

Le déclin de la voiture ?

La voiture perd aujourd’hui du terrain en ville. On le voit dans les nouveaux aménagements urbains. Les maires d’agglomération réduisent les voies de circulation des véhicules motorisés ou au moins des moteurs à explosion. Certaines villes comme Oslo vont carrément jusqu’à interdire tous les véhicule à GES (gaz à effet de serre) à circuler en centre-ville.

Nous parlons désormais de mobilité douce. réjouissons nous de cela car moins de pollution sonore et atmosphérique ! Donc moins de troubles aussi liés à ces pollutions comme les asthmes et le stress lié au bruit des moteurs à explosion.

Photo du boulevard de Sébastopol à Paris après récente aménagement de piste cyclable à double sens.

Paris avance sur cette « voie » comme d’autres grandes villes (Madrid, New York, Bogotá, San Francisco, Mexico, Berlin, Bruxelles… Ces villes s’organisent pour imaginer une circulation désormais clairement sans voitures polluantes voire sans voitures du tout. Elles s’observent aussi pour scruter les mesures qui fonctionnent de celles moins efficaces. D’abord, elles cherchent à bannir les véhicules diesel (plus nocifs pour la santé à cause des émissions de particules fines cf scandale Volkswagen). Les équipes municipales y vont de leur imagination pour réinventer la circulation de demain. Petite liste d’incitations non exhaustive:

  • investissement massifs dans les transports en commun
  • autorisations délivrées aux acteurs de mobilité douce (trotinettes, vélos…)
  • fermeture de voies véhicules à moteur
  • installations de bornes de recharge pour favoriser les véhicules électriques
  • taxes sur la circulation en centre-ville
  • voies réservées aux mode de transports « doux » comme les vélos, les trottinettes, rollers…
  • interdictions des véhicules diesel
  • voies réservées aux piétons

Toutes ces mesures ont pour seul but d’écarter les véhicules à combustibles fossiles des villes, de fluidifier la circulation, de limiter le bruit et la pollution de l’air. Nous nous déplaçons donc davantage à pied, en transports en commun ou à vélo.

Demain, ce seront des modes de transports autonomes et électriques qui nous transporteront en ville et peut être même de villes en villes. Regardez ce qu’imagine la SNCF à ce sujet (trains 100% autonomes). Les bus et métros pourraient également converger vers le 100% autonome et électrique d’ici 25 ans. Regarder aussi ce que font les entreprises comme Uber ou Google sur les véhicules autonomes.

Bref, il existe des dizaines d’exemples qui nous poussent à croire que le futur de la mobilité sera bien différent d’aujourd’hui, espérons pour le meilleur…